Votre père a-t-il expliqué son choix de revenir en Espagne ?

Les amis de mon père commentaient beaucoup cette décision. Pour lui, c’était normal. La situation en France devenait intenable, économiquement et sentimentalement.

Il n’avait plus un sou en poche et ne traversait que des déconvenues amoureuses. Il a pesé le pour et le contre. En écrivant le texte, je me suis rendu compte du renoncement incroyable que ce retour représentait.

C’était un suicide politique et idéologique. La mort de

sa mère a certainement compté. Elle avait été la seule

à lui apporter de l’amour, petit. Il apprend sa mort quelques mois avant de rentrer en Espagne. 

Cette perte, la solitude et la nostalgie du pays ont joué. Mais c’est une décision qui comportait énormément de sacrifices et de renoncements.